4 février 2008
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10:32
C'était un matin ordinaire, dans ce train belge qui menait les gens à leur travail. Les gens montent, descendent, lisent, font un sudoku, dorment... La routine, donc. Et comme il est de tradition lors de ces voyages sans saveur du lundi matin, le silence règne à bord. Tout au plus le bruit des pages qui tournent ou des téléphones qui sonnent. Mais pas ce matin.
Au début, personne n'y prêtait vraiment attention. Malgré la règle tacite de ne pas déranger les autres, il y a toujours quelques grattements et autres frottements par ci, par là. Beaucoup portent des casques, justement pour se couper de ces derniers échos de vie. Mais même à travers les écouteurs, on a commencé à sentir quelque chose. Comme une sorte de murmure. Pas quelqu'un qui s'adresserait à une autre personne, sur le ton de la confidence. Plutôt comme ces murmures de films d'horreurs, ceux qu'on entend dans les murs et qu'on ne comprend pas toujours, mais qui vous encerclent pour vous faire peur. Un peu comme si on psalmodiait des incantations dans une langue satanique. Dans une voix rauque mais suffisament faible pour qu'on ne puisse pas en percevoir le sens, juste la menace. Et on a beau lever les yeux, impossible d'en trouver la source. C'est d'autant plus troublant que le wagon était peu plein. Le son a duré de longues minutes angoissantes avant que la possédée qui crachait ses maledictions n'élève un peu la voix, à proximité de son arrêt de train.
Et alors, tout s'est éclairci. Elle chantait apparement du Celine Dion ou du Lorie. Une équipe d'exorcistes du diocèse le plus proche a été envoyé en urgence pendant que le reste des voyageurs était évacué pour empêcher toute contamination. Le train sera sans doute passé à l'eau bénite, du Rage against the machine sera diffusé pendant une semaine pour supprimer toute trace. Quant à la malheureuse, elle sera brulée vive en place publique. Ca tombe bien, c'est la période de Carnaval.
Au début, personne n'y prêtait vraiment attention. Malgré la règle tacite de ne pas déranger les autres, il y a toujours quelques grattements et autres frottements par ci, par là. Beaucoup portent des casques, justement pour se couper de ces derniers échos de vie. Mais même à travers les écouteurs, on a commencé à sentir quelque chose. Comme une sorte de murmure. Pas quelqu'un qui s'adresserait à une autre personne, sur le ton de la confidence. Plutôt comme ces murmures de films d'horreurs, ceux qu'on entend dans les murs et qu'on ne comprend pas toujours, mais qui vous encerclent pour vous faire peur. Un peu comme si on psalmodiait des incantations dans une langue satanique. Dans une voix rauque mais suffisament faible pour qu'on ne puisse pas en percevoir le sens, juste la menace. Et on a beau lever les yeux, impossible d'en trouver la source. C'est d'autant plus troublant que le wagon était peu plein. Le son a duré de longues minutes angoissantes avant que la possédée qui crachait ses maledictions n'élève un peu la voix, à proximité de son arrêt de train.
Et alors, tout s'est éclairci. Elle chantait apparement du Celine Dion ou du Lorie. Une équipe d'exorcistes du diocèse le plus proche a été envoyé en urgence pendant que le reste des voyageurs était évacué pour empêcher toute contamination. Le train sera sans doute passé à l'eau bénite, du Rage against the machine sera diffusé pendant une semaine pour supprimer toute trace. Quant à la malheureuse, elle sera brulée vive en place publique. Ca tombe bien, c'est la période de Carnaval.