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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 10:11
Pour cette dernière note sur NY, j'ai décidé de ne pas mettre de photo. Pas que j'en manque, j'en ai encore plein, et même des rigolotes, mais bon. Parce que bon, même si NY, c'est la découverte de paysages urbains assez uniques (enfin je crois), c'est pas non plus ce qu'il y a de plus important. Ce que je retiens surtout de mon voyage là-bas, c'est la culture et les gens.

C'est cette obsession du service, sans doute motivé par la peur des procès. Faut dire que voir dans le métro des pubs pour des cabinets d'avocats qui vous invite à les contacter si votre môme est autiste, ça fait peur. Du coup, on affiche, on prévient, au dela du raisonnable. Mais c'est pratique pour les touristes.
C'est cette obsession pour la climatisation qui vous fait craindre la nausée constamment. Entre les couloirs du métro bouillants et les rames glacées, on a vite fait d'avoir un malaise.
C'est cette idée que j'avais, d'arriver au pays du burger (et il y en a) alors que c'est plutôt le pays du café. Alors que je m'attendais à trouver des McDo à tous les coins de rue, c'est plutôt des Starbucks qu'on voit. Quasiment un tous les 50m, c'est impressionant comme quadrillage.
C'est ce journal gratuit, équivalent américain de celui que je prends tous les matins de bureau, où je m'attendais à recevoir un peu le même genre d'infos et dans les mêmes quantités. Et finalement non. Pour un nombre de pages à peu près équivalent, mon métro belge doit bien compter 15 pages d'infos sans les pubs alors que le métro new-yorkais doit se limiter à 3, 4. Et encore, avec la moitié consacré à l'entrée en prison de Paris Hilton, et un bon quart du reste aux spectacles locaux.
C'est cette facilité que les gens ont à se parler. On dit souvent qu'à NY, les gens vous laissent vivre leur vie, surtout pour les questions de look. Mais si vous avez l'air perdu, vous aurez plein de gens pour vous proposer leur aide, naturellement. A l'inverse, on a l'impression qu'ils se sentent obligés de surjouer leurs relations humaines à grands coups de hugs, de "sweetie darling" et de "I missed you soooooo muuuuch". Un peu comme une sitcom permanente.
C'est ces petits boulots qui permettent aux USA de dire qu'ils ont peu de chomage et qui sont occupés par pas mal d'étrangers, comme cireur de chaussure ou Vélo-taxi. Pour en avoir pris deux, je peux vous dire que c'est assez flippant dans le traffic new-yorkais. Pas tellement à cause de leur façon de conduire (les voitures parce que le vélo-taxi, ça dépend), ils sont plutôt respectueux (je crois), mais à cause des tailles imposantes des voitures.
C'est ces gens battant le pavé pour attirer du monde dans leur comedy club et qui essayent d'être drole, voire sarcastique. Il y en a un en particulier qui nous a bien fait rire, à ses dépens. En apprenant qu'on était français, il a commencé à nous dire qu'on prenait les étrangers de haut. Sachant qu'aucun de nous ne vit dans son pays natal et que 90% des américains n'ont jamais eu de passeport, on a bien ri.
C'est ces golden girls qui racontaient à qui veut bien l'entendre, qu'elles faisaient leur pélerinage annuel dans la grosse pomme. Et comme à chaque fois, elles allaient voir une comédie musicale, quelques restos connus et la tournée des stars.
C'est ces flics désabusés qui répondront à ces mêmes golden girls que si elles cherchent des stars, il leur suffit d'attendre la nuit et de lever la tête.
C'est ces clones de Paris Hilton qui arrivent en retard à la comédie musicale et ne peuvent que babiller sur le fait qu'un des acteurs est super beau. Sans compter qu'aucune n'ose applaudir sans l'assentiment de ses copines.
C'est cette représentation permanente des gens, toujours prêts à se montrer, toujours prêts à poser et à sourire pour la photo. Y compris (peut-être même surtout) les forces de l'ordre.
C'est ce vieux monsieur qui s'arrête devant moi dans la rue parce que je porte mon t-shirt du Comité Contre le Chat (C.C.C.) qui est rouge, avec un chat ayant pour queue une faucille et un marteau. Il me demande si je suis russe. Je lui explique que non, que c'est un truc contre les chats, que ce n'est pas communiste, que c'est drole. Ce à quoi il me répondra très naturellement "i don't care, i'm american".
C'est ces looks et ces comportements étranges qui semblent se fondre dans la population comme ce latino roux qui collait les journaux qu'ils vendaient sur les torses des passants, ce vendeur de parfum habillé en Superman (sans la cape) et avec un stetson dans la rue, ou ce jogger qui se prend pour un office de tourisme dans le métro.
C'est la possibilité de laisser cette école de danse pour trisomiques faire une représentation dans la rue, en plein Time Square, pour le bonheur de tous les touristes.
C'est ces suisses qui font un concert de grandes cornes en costumes traditionnels dans Central Park.
C'est ces gens partout, tout le temps, en permanence, à se demander quand le new-yorkais travaille.
Cette sensation que même au coeur du Park, qui est pourtant immense, il est en train de se faire bouffer par les voitures dont on entend la clameur constante dans toute l'ile. Et pourtant, je crois qu'il n'y a pas de meilleur illustration de l'oasis urbain.
C'est tous ces endroits attrayants dont on se dit qu'on devra y passer et pour lesquels on n'a pas le temps, parce qu'il y a tant de choses à faire.
C'est l'impression d'être un peu dans la mère de toutes les cités, la plus grande et celle d'où tout le béton s'écoule vers le reste du monde.

C'est encore plein d'autres trucs dont je ne me souviens pas forcément, qui font que j'ai apprécié mes vacances. Je ne sais pas si c'est le décalage horaire, mais j'ai eu l'impression que le temps passait lentement là-bas. Mes 10 jours m'ont semblé longs comme un mois, et c'est tant mieux, parce que je m'y sentais plutôt bien. Pour un citadin comme moi, c'est plutôt agréable. En tout cas, ça marque. Je ne sais pas si j'y retournerai un jour, mais je suis bien content de l'avoir fait au moins une fois.
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 13:25

Se promener dans NY, ça peut être un coup à choper des phobies. On est au pays du gigantisme, de l'excès, de l'outrance, alors forcément, les réactions à tout ça sont également excessives. Même si on met un peu de temps à s'en rendre compte. Ca a été un peu ça, pour moi, par rapport aux batiments.

Ce qui caractérise Manhattan, ce sont, bien sur, les gratte-ciels. Ca doit d'ailleurs à cela qu'on repère tout de suite les touristes: ce sont ceux qui s'arretent et qui lèvent la tête souvent. Faut dire qu'il y a de quoi faire.
Dans l'ordre: la Trump Tower (enfin, une des Trump Tower, Donald en a plein), le Flat Iron et les Nations Unies.

trump.jpg

 

flatiron.jpg

UN.jpg


Je sais pas si ça le fait aussi par photo, mais en vrai, quand on est entouré constamment de ce genre de trucs, ça commence à impressionner. Et bizarrement, plutôt que de donner un sentiment d'oppression (les avenues sont suffisament larges pour éviter ça), ça donne plutôt le vertige. Au niveau de la mer, c'est quand même pas banal. Une sorte de vertige inversé, peut-être. La distance entre le sol et les pics fait toujours peur, mais dans l'autre sens. Alors on essaye un peu de s'enfermer, de se distraire, mais même dans les malls, impossible d'y échapper:

mall.jpg

Alors comme dirait l'autre, quand on arrive à cerner le problème, quand on comprend ce malaise qui commence à s'installer, il faut combattre le mal par le mal. Face your fear, pee into the wind! Une seule échappatoire, il faut grimper. Et pour ça, quoi de mieux que l'Empire State Building:


Ah ouais, c'est haut quand même. C'est pas pour rien que l'état de NY est surnommé l'Empire State. Bon ben quand faut y aller, faut y aller. Coup de bol: il n'y avait quasi personne dans les files d'attente. A 19h, ça fait bizarre quand même. Deux ascenceurs plus tard, on arrive en haut. Et là, y a pas à chier, c'est beau. Une de mes co-voyageuses aurait pu y rester quelques heures. D'ici, on les apprécie bien, les buildings.

view1.jpg

Même en se penchant (pas trop quand même), les batiments redeviennent supportables.

view2.jpg

Et si on se laisse pousser par le vent en regardant bien vers le bas plutôt que d'admirer les horizons de béton, on arrive rapidement à se remettre le vertige en place. Avec une peur vers le bas. Une petite. Une qui ne suffira pas à vous faire regretter d'être monté, mais qui vous dirigera quand même doucement vers la sortie.  Et vous laissera avec l'appréciation de ces paysages finalement assez uniques.

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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 14:57
Quand j'étais jeune, je crois qu'on peut dire que je mangeais beaucoup. D'ailleurs, je pense que cette réputation me colle encore un peu parfois. Par rapport à un belge, je mange déjà moins. Le belge à la fourchette leste, le coude plein d'entrain et de la place pour des bouchées qui serviraient de plat dans un resto gastronomique. En Belgique, je finis souvent mes plats uniquement à la gourmandise. A NY, c'est impossible.

Bon, il faut dire que le décalage horaire est beaucoup plus long à assimiler au niveau alimentaire qu'au niveau sommeil. Autant, en deux jours, on s'endort à la bonne heure, autant il m'a bien fallu attendre une bonne semaine pour commencer à avoir faim le soir. En attendant que ça vienne et pour éviter de se réveiller la nuit en gueulant FAMIIIIIIINE, on mange par habitude ou par plaisir. Souvent les deux.
Ce qu'il y a de bien à NY, c'est qu'il y a toujours des endroits où manger d'ouverts. Et souvent, on a beaucoup de choix. Entre les potages, les salades, les sandwichs, les pizza, les pates et les burgers, y a de quoi contenter tout le monde. Et ça, c'est pour ce qui se retrouve vraiment partout, y a aussi moyen de donner dans l'exotique. On a quand même essayé de taper dans ce qui paraissait un peu "traditionnel".
Ca commence par un petit déjeuner complet: pancakes, des oeufs, des toasts, des fruits (pas tout pour la même personne, on ne réussisait déjà pas à finir nos assiettes) le tout accompagné de pommes de terre, de confiote, de sirop d'érable et de beurre salé.


Ca, c'est si on prend l'option pitit dej', vu que l'heure à laquelle on mangeait, ça aurait aussi bien pu être lunch. D'ailleurs, parfois, ça l'était pour moi:

burger.jpg


On notera au passage que le burger est servi avec des grosses crudités ogm (mais des crudités tout de même), sans fromage et sans sauce. Donc, on met dedans vraiment ce qu'on veut. Par ailleurs, il faudra noter que l'étazunien n'est pas très fourni au niveau sauce, ce qui est assez étonnant. Il connait le ketchup, vaguement la moutarde (douce et vinaigrée) et la mayo (uniquement avec le thon, semble-t-il), et c'est tout. Alors, on dit qu'ils mangent gras, c'est pas si vrai que ça. Disons surtout qu'ils mangent riche et en grosse quantité.

Le problème, c'est surtout que les sources de nourriture sont nombreuses. Il est impossible de faire 500m sans tomber sur ce genre de truc:

hotDog.jpg

Forcément, ça incite. Mais là où ça pêche, c'est surtout sur le sucré en fait. Si vous trouvez déjà le burger énorme, ne prenez surtout pas de dessert. Autant, tout ce qui est salé, c'est gros, mais à l'envie, on peut aller au bout. Et puis il y a toujours moyen de prendre une salade ou un hot-dog (ils sont tout pitits en fait). Mais pour les gateaux, pas moyen d'échapper au surplus:

desserts.jpg

Même la friandise pour le gouter est limite de trop:

donuts.jpg


(MMmhhhh donuts)
Dès qu'il y a du sucre, c'est excessif. Même la pauvre plaque de chocolat n'y échappe pas:

chocolat.jpg


Alors forcément, ils font du sport.

Enfin bon, toute cette bouffe a quand même un avantage: elle se digère bien. Nous étions 2 sur 3 à être sujet aux pertes chroniques de légumes et le séjour s'est pourtant bien passé. Même que ça fait faire des beaux cacas bien marrons foncés, bien moulés. Un vrai bonheur de scatophile.
En tout cas, au final, on se rend compte que l'endroit où on mange au plus près de nos habitudes européennes, ça reste quand même le McDo. Contrairement à ce que je croyais, les portions de base dans les établissements NY ne sont pas plus grosses que celles en Europe. Bon, je préfère aller au Burger King ou au Wendy's (MMMmhhhh Wendy's), mais il fallait bien comparer avec ce qu'on connaissait. Mais comme c'est tout petit (comparé à la bouffe partout ailleurs), on vous encourage à manger vite:

timeLimit-mcdo.jpg

Je crois que c'est là qu'on touche à la quintessence de l'esprit fast food...

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21 juin 2007 4 21 /06 /juin /2007 10:12
Ahhh Manhattan, bonheur des yeux. Les buildings, les musées, le Park, bien sur, mais surtout, la population locale. Comme c'est pas les endroits où s'arrêter qui manque, on peut mater à loisir. C'est d'ailleurs une des plus grosses occupations à avoir, je pense. Avec des lunettes de soleil ou une casquette comme la population locale, c'est encore meilleur. N'espérez pas de photo ici, par contre, je ne prends pas les gens sans autorisation. Et comme je ne parle pas aux inconnus, je ne risque pas de l'avoir.

On peut le dire, la manhattanoise est généralement assez jolie. Ceux qui me connaissent m'entendent déjà penser "cooooquine" et ils auront raison. De la coquine dans tous les coins, partout, tout le temps. Voire même de la cochonne parfois. Et comme la ville ne dort jamais, j'imagine que les guerisseurs de torticolis doivent faire fortune. Il faut dire que la manhattanoise prend soin d'elle et aspire à imiter ses modèles, les stars. Même que certaines font leurs courses dans le coin, donc vaut mieux être apprêtée.
Le problème est qu'elles ne choisissent pas toujours bien leur modèle. Et celui du moment, pour beaucoup, ça semblait quand même être Paris Hilton. Faut dire qu'on entendait parler que d'elle avec ses va-et-vient en prison. Fort heureusement, elles n'arrivaient pas à copier sa sale gueule. Et elles tombaient rarement aussi bas dans le vulgaire. Mais y a de l'inspiration. Les cheveux longs, blonds et plats sont donc à la mode. La tenue de référence semble être les tongs (suivies de près par les bottes en plastiques), la jupe courte ou les shorts, et le haut bien décolleté. C'est pas moi qu'irait m'en plaindre. Mais ça surprend un peu quand même quand on croise ce genre de copycat sous la pluie et 15°. A noter qu'au niveau des accessoires, le chihuahua semble indispensable. Comme s'il n'y avait pas assez de rats en ville.
La manhattanoise, comme l'ensemble des new-yorkais apparement, semble aussi très ouverte. Elle n'hésite pas à raconter sa vie. Généralement au téléphone, mais suffisament fort pour que tout le monde l'entende. Les relations humaines semblent occuper tout leur temps. Vous croyez que Friends était un peu cliché? C'est un tort. Elles n'hésitent pas à parler aux inconnus dans la rue. Il y en a même qui m'ont souri, c'est dire. Elles n'ont peur de rien.

En tout cas, même si beaucoup devrait manger un peu plus, c'est assez agréable. Même si elles ont beaucoup d'essais malheureux au niveau allure, on est bien content d'être là. C'est sur que la manhattanoise est un bon produit d'appel pour les touristes. C'est dommage qu'elles ne s'exportent pas.
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 15:05
Un des clichés qu'on peut avoir avant d'arriver aux usa (et que j'avais un peu), c'est de s'attendre à croiser pas mal d'obèses. On en voit plein dans les films de Mickael Moore et dès qu'on parle de malbouffe à la télé, on nous montre cette nation qui croule sous le gras. Et puis finalement non. On en a bien croisé mais pas autant que ce à quoi je m'attendais. Bon, NY a sans doute une population un peu spéciale par rapport au reste du pays. Et puis il y a beaucoup de touristes. Et puis surtout, la plupart des magasins et resto livrent à domicile, y compris les mcdo:

macdo.jpg



Toujours est-il que j'espèrais croiser plus de gros. Ou au moins, des gens un peu épais, normaux quoi. Mais non. Ce qui est semble être une grosse majorité des habitants de Manhattan, ce sont des gens minces, musclés, à l'air sain (au moins physiquement). Ici, on s'entretient. Et pas qu'un peu. Il faut avoir l'air beau.
Alors on prend des complèments vitaminés à la pharmacy. Une sorte de dopage artisanal qui est dans la culture locale. On mange de tout, en grosse quantité exclusivement, mais avec un label bio, c'est mieux. Et surtout, on fait du sport. Beaucoup de sport.
Ca peut être une petite partie de base-ball à Central Park, dans une league amateur, de façon décontractée avec une bière ou une boisson énergétique qu'on ira vomir derrière les tribunes quand c'est pas son tour de batter:

baseball.jpg


Pour les plus démunis, y a toujours moyen de s'y mettre à plusieurs pour faire de la corde à sauter en prenant le pitit frère en guise de corde:

showtime3.jpg



Ou alors tout simplement, en faisant un pitit jogging pour aller bosser à Wall Street:

jog-wallstreet.jpg



C'est surtout le jogging, en fait. Des joggers, on en voit partout. Il y en a tellement que le week-end, les rues qui traversent Central Park sont fermées à la circulation pour leur laisser la place. Limite si on n'a pas l'impression de déranger quand on se promène.

Du coup, c'est un peu une ville à vous filer des complexes. La grosse majorité des gens qu'on croise sont beaux. Ou en tout cas, bien batis de leur personne. Y a de l'effort sur la bête, ça se voit. Quand on passe dans des quartiers de rentiers comme la 5ème avenue, où on se dit qu'ils peuvent se permettre d'y passer une bonne partie de la journée, ça va. Mais quand ils sont pareils dans les quartiers plus populaires, ça donne envie d'acheter un gros poncho. Ce que j'ai fait. Mais il pleuvait beaucoup aussi et c'était bien pratique.
Après, ça reste quand même agréable à l'oeil. Surtout si on considère que les mannequins des vitrines ont tendance à représenter une moyenne physique:

mamella.jpg



Finalement, c'est peut-être pas si mal, les gens sains blindés au sport et aux hormones.
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20 juin 2007 3 20 /06 /juin /2007 10:19

Au pays d'Urgences, de Grey's anatomy, de Scrubs et autre General Hospital, on se dit qu'on ne risque pas grand chose au niveau soins. Bon, c'est sur qu'il y a un niveau de qualité en fonction des sous et de l'assurance qu'on a en poche, mais quand même. Via la télé, on a l'impression qu'on peut se soigner là-bas. Et quand on s'approche, on se rend compte que oui, mais pas forcément comme on croyait.

Ah c'est sur qu'on ne nous cache pas que vous êtes bien au pays du libéralisme. C'est affiché dans la rue.

capitalists.jpg

Mais ça surprend quand même.
On trouve des pharmacy à tous les coins de rue. Mais c'est un faux ami. On se dit que c'est bien, on aura pas à chercher l'aspirine. En s'approchant un peu de la devanture, on se dit que ça doit plutôt être une para-pharmacy, avec des rayons gels douche, maquillage hypoallergénique et autres gateaux diététiques. Et en fait non. Ca tient plus de la supérette, en fait. En parcourant Manhattan dans un peu tous les sens, je n'ai vu qu'un établissement de ce genre afficher clairement son statut de supermarket. Je n'ai pas vraiment saisi la différence, au niveau contenu.
En tout cas, la pharmacy dispose tout de même d'un gros rayon pharmacie. Et on se rend rapidement compte qu'ici, comme tant d'autres domaines, la règle qui prévaut est le Do it yourself. Je ne suis pas allé sonner chez les médecins qui encerclent Central Park pour avoir une liste de devis, mais je me dis que la médecine diplomée doit vraiment être un luxe là-bas. Quand on découvre de quoi se suturer, ou se faire un plombage de fortune à la maison, en vente libre, ça surprend. C'est sur que le pays est endetté, ça aussi, c'est affiché dans la rue.

debt.jpg


Mais quand même, les plombages, merde. C'est comme ça ensuite qu'on retrouve des gens qui font la manche sur Broadway. Bonjour monsieur, vous pouvez me laisser quelques sous? Elle est bien gentille, la gamine avec son Levis sur le cul et son faux Vuiton à la main. Non mais c'est pour me faire retirer les dents de sagesse. Ca coûte cher. Ah ouais ok, je comprends mieux.

Alors c'est sur que lorsque ta seule crainte est de perdre tes légumes, c'est pratique d'avoir des médocs à portée de main. Ca ne vole pas bien haut. Mais vaut mieux éviter de se casser quelque chose, à moins d'avoir un peu d'argent de côté. Et comme à NY, ils aiment bien essayer d'avoir l'air moins con qu'ailleurs, ils préfèrent encourager les gens dans cette voie:

feignasserie.jpg


God bless America. Mais blesse pas trop, ça coute cher.

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 15:06
Quand tu vas à New York, comme dirait le Lieutenant Dan, le truc important, c'est de prendre soin de tes pieds. Enfin surtout si t'y vas en touriste, j'imagine. Quoique les locaux ont l'air de bien les user aussi. En tout cas, pour visiter, faut être préparé.

Déjà pour l'hotel. Si comme nous, tu as décidé de te trouver un hotel bien situé et le moins cher possible, ça peut rapidement devenir important d'avoir des pieds en pleine forme. Sur le site de réservation, en regardant les commentaires des gens qui y étaient passés, on se doutait déjà que l'ascenceur ne fonctionnerait pas, vu qu'il était annoncé en panne depuis bien 2 ans. Mais quand t'arrives avec un sac de 15 kilos et qu'on t'annonce que tu dors au 6ème étage (5ème en fait, en français), ça fait mal. Quand arrivé en haut, tu te rends compte en plus que la télé ne fonctionne pas, ça te les casse bien, les pieds. C'est bien la peine de venir au pays de la télé à outrance si tu peux même pas en profiter.
Enfin bon, pour le reste du séjour, t'as intérêt à avoir des bonnes pompes. On voulait faire le Museum d'histoire naturelle, Time Square, Central Park, l'Empire State Building, un mall, un comic shop, Ellis Island, des boutiques de souvenir, une comédie musicale, le musée de la télé (quand même!), China town, plein de beaux buildings et quelque squares. Et on a tout fait. Et ça n'a l'air de rien comme ça, mais c'est grand. Et c'est loin. Ben oui, tant qu'à profiter de NY, autant le faire à pied. En plus, comme ta première journée, celle du voyage, a duré plus de 20h (lever 7h, décollage 11h, atterissage 8h plus tard à 13h, couchage 22h), tu l'as plutôt bien occupé et t'es déjà pas frais d'entrée.

Alors pas d'inquiétude. Il suffit de se prévoir des plages de glande, surtout vers la fin. Les drugstores locaux sont mieux fourni que ton hopital, alors pas de panique. Tu pourras toujours trouver une attelle ou une béquille à pas cher. Et tu pourras toujours découvrir à un moment ou un autre, les bienfaits des transports en commun. enfin, bienfaits pour tes pieds, pour le reste de ta santé, faut voir.
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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 10:38
Bon, il parait que je dois raconter mes vacances à New York. Il parait même que je devrais les montrer, mais là, j'ai la flemme de mettre les images ici. On verra pour ça plus tard. Alors je vais essayer de me rappeler un peu, malgré mes yeux bouffis et l'appel de mon épédas, et si je commence à m'endormir sur le clavier, je ferai peut-être ça (sans doute) en plusieurs morceaux.

Le voyage à NY, il commence dès l'aéroport. Je commence à bien connaitre celui de Bruxelles, mais comme généralement, je me déplace en Europe, je ne suis familier que d'un seul terminal. Cette fois, j'entre dans l'autre, le transcontinental. Avec beaucoup moins de boutiques et des tapis roulants en panne. C'est moins drole. En tout cas, même si cette partie de l'aéroport accueille des vols vers l'Afrique ou l'Asie, on voit tout de suite quelle est la destination principale: des bannières étoilées partout et des magazines en américain partout, ça donne de l'intuition.
Je n'ai jamais quitté le continent. Alors les vols long courrier, je ne connais pas. Je découvre les coussins, les masques pour les yeux, le repas gratuit, les films, les indications sur le vol... Et là, vu qu'ils ont peur et tout, je découvre surtout les formulaires à remplir pour la douane. Transportez-vous de la drogue? Un reste de barre chocolatée, ça compte? Vous ou votre famille avez pris part aux crimes de guerre nazis? Si on est victime, on répond Oui? En tout cas, ça met dans l'ambiance, et je m'attends déjà à des heures d'interrogatoires à l'arrivée. Et en fait non. On passe devant un officier qui mate le passeport, prend une empreinte de chaque index, fait une photo à la webcam et au revoir monsieur, bienvenu aux usa. Reste plus qu'à tirer nos premiers dollars et attraper un taxi. On est quand même pas venu pour se taper le métro d'entrée.
Le taxi, enfin la voiture américaine, c'est grand. Bon, première soufflée de climatisation direct sur la nuque, ça calme après 8h d'avion, mais au moins, on a plein de place. Surtout que Manhattan, c'est un peu loin, genre 1h, 1h30. Mais au moins, le tarif est forfaitaire entre n'importe où dans Manhattan et les aéroports. Ca, c'est pas mal. Après, faut commencer à s'habituer à calculer les prix, généralement affichés sans taxe (+10% environ) et sans pourboire (+10% environ aussi). Enfin bon, dans le taxi, y a surtout 2 choses à faire: commencer à découvrir les paysages (oh, Flushing Meadows, oh le Shea Stadium, oh le pont vers Manhattan), surtout en s'approchant de la cité, et retenir son estomac. Parce que bon, on a beau être bien installés, la clim' + la fatigue + la conduite sportive propre aux taxis, ça peut être désastreux.

Finalement, on arrivera sans encombre et avec tous nos légumes encore à l'intérieur. Le taxi a eu un peu de mal à retrouver notre rue. Heureusement que c'est très géométrique. En fait, la rue était bloquée pour une espèce de kermesse du dimanche. Faut dire que l'hotel est dans un quartier résidenciel en face d'une école, dans l'Upper West Side. Nous restait plus qu'à découvrir l'hotel avant d'attaquer la ville.

Bon, finalement, je crois que je vais prendre la semaine pour raconter tout ça.
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