Quand j'étais jeune, je crois qu'on peut dire que je mangeais beaucoup. D'ailleurs, je pense que cette réputation me colle encore un peu parfois. Par rapport à un belge, je mange déjà moins. Le belge à la fourchette leste, le coude plein d'entrain et de la place pour des bouchées qui serviraient de plat dans un resto gastronomique. En Belgique, je finis souvent mes plats uniquement à la gourmandise. A NY, c'est impossible.
Bon, il faut dire que le décalage horaire est beaucoup plus long à assimiler au niveau alimentaire qu'au niveau sommeil. Autant, en deux jours, on s'endort à la bonne heure, autant il m'a bien fallu attendre une bonne semaine pour commencer à avoir faim le soir. En attendant que ça vienne et pour éviter de se réveiller la nuit en gueulant FAMIIIIIIINE, on mange par habitude ou par plaisir. Souvent les deux.
Ce qu'il y a de bien à NY, c'est qu'il y a toujours des endroits où manger d'ouverts. Et souvent, on a beaucoup de choix. Entre les potages, les salades, les sandwichs, les pizza, les pates et les burgers, y a de quoi contenter tout le monde. Et ça, c'est pour ce qui se retrouve vraiment partout, y a aussi moyen de donner dans l'exotique. On a quand même essayé de taper dans ce qui paraissait un peu "traditionnel".
Ca commence par un petit déjeuner complet: pancakes, des oeufs, des toasts, des fruits (pas tout pour la même personne, on ne réussisait déjà pas à finir nos assiettes) le tout accompagné de pommes de terre, de confiote, de sirop d'érable et de beurre salé.
Ca, c'est si on prend l'option pitit dej', vu que l'heure à laquelle on mangeait, ça aurait aussi bien pu être lunch. D'ailleurs, parfois, ça l'était pour moi:
On notera au passage que le burger est servi avec des grosses crudités ogm (mais des crudités tout de même), sans fromage et sans sauce. Donc, on met dedans vraiment ce qu'on veut. Par ailleurs, il faudra noter que l'étazunien n'est pas très fourni au niveau sauce, ce qui est assez étonnant. Il connait le ketchup, vaguement la moutarde (douce et vinaigrée) et la mayo (uniquement avec le thon, semble-t-il), et c'est tout. Alors, on dit qu'ils mangent gras, c'est pas si vrai que ça. Disons surtout qu'ils mangent riche et en grosse quantité.
Le problème, c'est surtout que les sources de nourriture sont nombreuses. Il est impossible de faire 500m sans tomber sur ce genre de truc:
Forcément, ça incite. Mais là où ça pêche, c'est surtout sur le sucré en fait. Si vous trouvez déjà le burger énorme, ne prenez surtout pas de dessert. Autant, tout ce qui est salé, c'est gros, mais à l'envie, on peut aller au bout. Et puis il y a toujours moyen de prendre une salade ou un hot-dog (ils sont tout pitits en fait). Mais pour les gateaux, pas moyen d'échapper au surplus:
Même la friandise pour le gouter est limite de trop:
(MMmhhhh donuts)
Dès qu'il y a du sucre, c'est excessif. Même la pauvre plaque de chocolat n'y échappe pas:
Alors forcément, ils font du sport.
Enfin bon, toute cette bouffe a quand même un avantage: elle se digère bien. Nous étions 2 sur 3 à être sujet aux pertes chroniques de légumes et le séjour s'est pourtant bien passé. Même que ça fait faire des beaux cacas bien marrons foncés, bien moulés. Un vrai bonheur de scatophile.
En tout cas, au final, on se rend compte que l'endroit où on mange au plus près de nos habitudes européennes, ça reste quand même le McDo. Contrairement à ce que je croyais, les portions de base dans les établissements NY ne sont pas plus grosses que celles en Europe. Bon, je préfère aller au Burger King ou au Wendy's (MMMmhhhh Wendy's), mais il fallait bien comparer avec ce qu'on connaissait. Mais comme c'est tout petit (comparé à la bouffe partout ailleurs), on vous encourage à manger vite:
Je crois que c'est là qu'on touche à la quintessence de l'esprit fast food...