8 novembre 2007
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10:07
Depuis hier soir, il ne sait plus quoi faire. Le monde est mort à sa porte. Il n'y a plus qu'un gros trou. Elle n'a pas eu besoin de grande explication. Ni même d'être explicite. Elle a juste tourné la tête quand il s'est approché. Il n'a pas eu besoin de se déclarer, en parole ou en acte. Il connaissait déjà le rejet. La seule différence est que cette fois, il y croyait. Et le pire est à venir.
Il sait que les prochains jours vont être insoutenable. Elle sera là, et elle fera comme si de rien n'était. Tout dans la continuité et l'ignorance. Et comme rien n'a été dit, il devra faire pareil. Cacher son vide, le gouffre qui lui ronge le tronc. Et continuer à vivre. Malgré le manque d'envie, voire même de besoin. Le matin, il se lève parce qu'il n'a rien d'autre à faire. La routine comme cordage. La seule chose qui éveille son attention est cette rocade au-dessus de laquelle il passe, deux fois par jour. Il n'a jamais envisagé la mort mais ces voitures qui tournent à toute blinde ont quelque chose d'hypnotique. Il ralentit chaque jour lorsqu'il passe là.
La journée se passe, sans qu'il la remarque vraiment. Le travail n'est pas un refuge. C'est juste un réflexe mécanique qui lui évite de rouiller sur place. Son corps continue d'exister, lui. Sa tête par contre, est déjà dans sa tête, dans sa grotte, sous sa couette, en position foetale, en attendant sa prochaine naissance au monde. En attendant, il déambule.
C'est dans le bus que je le croise. Même si je devine et comprends son vide, je ne peux rien pour lui. Personne ne peut quoi que ce soit. La première mort, elle est inconsolable.
Il sait que les prochains jours vont être insoutenable. Elle sera là, et elle fera comme si de rien n'était. Tout dans la continuité et l'ignorance. Et comme rien n'a été dit, il devra faire pareil. Cacher son vide, le gouffre qui lui ronge le tronc. Et continuer à vivre. Malgré le manque d'envie, voire même de besoin. Le matin, il se lève parce qu'il n'a rien d'autre à faire. La routine comme cordage. La seule chose qui éveille son attention est cette rocade au-dessus de laquelle il passe, deux fois par jour. Il n'a jamais envisagé la mort mais ces voitures qui tournent à toute blinde ont quelque chose d'hypnotique. Il ralentit chaque jour lorsqu'il passe là.
La journée se passe, sans qu'il la remarque vraiment. Le travail n'est pas un refuge. C'est juste un réflexe mécanique qui lui évite de rouiller sur place. Son corps continue d'exister, lui. Sa tête par contre, est déjà dans sa tête, dans sa grotte, sous sa couette, en position foetale, en attendant sa prochaine naissance au monde. En attendant, il déambule.
C'est dans le bus que je le croise. Même si je devine et comprends son vide, je ne peux rien pour lui. Personne ne peut quoi que ce soit. La première mort, elle est inconsolable.