C'est lundi matin. Et en plus, c'est l'automne. Autant dire que c'est pas la joie. Surtout quand on a du boulot en plus. Oui, je sais, je devrais me réjouir d'en avoir, tout ça, mais là, c'est lundi matin. Si j'ai bien retenu ma leçon, le manque de soleil engendre une forme de légère dépression. Une petite baisse de sérotonine qui vous fait vous sentir mou. Mais bon, ça a beau être lundi matin, je peux pas m'empêcher de penser qu'il y a pire situation que la mienne. Comme celle de mon pote Mosquito.
Je suis passé voir Mosquito ce week-end. Il avait enfin reçu mon ordinateur qui cette fois, fonctionne. Je l'ai même pas oublié dans le train en rentrant et tout. Mais même la joie de recevoir enfin après 2 mois de retard mon nouveau jouet, je ne peux m'empêcher de compatir pour lui. Ce week-end, il m'a appris l'insoutenable situation qu'est la sienne: ses toilettes sont bouchées. Et pas du genre bouchées qu'on règle avec un coup de desktop, mais vraiment bouchées. Inutilisables. Sans compter qu'à côté de ça, ses bébés jumeaux s'en donnent à coeur joie dans leur couche. Sachant qu'on l'avait autrefois surnommé la poubelle de table (on appuie sur le pied pour que ça s'ouvre et on vide le contenu du plat dedans), je compatis sincèrement à son malheur. Même plus de sanctuaire. Plus de trône invitant à la réflexion. Rien que d'y penser, ça me ferait presque apprécier d'être au boulot (j'ai dit presque!).
Je n'ai pas osé lui demander comment il faisait en attendant de pouvoir contacter un plombier (un dimanche, c'est compliqué). Je ne sais pas s'il pique des couches aux jumeaux, ou s'il squatte le Quick local, ce qui le pousse à faire des entorses à son régime au passage. Peut-être qu'il a attrapé et vidé le chat du voisin pour s'en faire une poche anale toute en fourrure, je ne sais pas. Mais bon, faut ce qu'il faut quand on veut pas mourir noyé dans son caca.