Le week-end dernier (qui a donc commencé jeudi soir), je suis descendu à Paris. Le front chaud et le naseau plein, j'étais prêt à faire mon sociable en partageant mes 'crobes au plus grand nombre. Pour une fois que je fais un effort pour aller vers les gens, on va quand même pas venir me le reprocher.
Enfin bon, histoire d'être encore plus prêt, j'ai passé ma journée au repos, histoire de faire un peu incuber tout ça. J'ai donc pu gouter quelques spécialités locales pas désagréables (il est bon, le burger Michalak de Quick, c'est juste dommage pour les collectionneurs d'autographes qu'il soit ecrit sur le pain). J'ai également pu constater du pouvoir hypnotique de Dora l'exploratrice sur deux jeunes pourtant habituellement très actifs. Ca fait un peu peur. Ce serait financé par Raël que ça ne m'étonnerait qu'à moitié. Parce que vu sa tête de vendeur de chaussure, au Raël, et les réclamations toute la journée pour regarder Babouche (le singe qui accompagne Dora, apparement (oui, on apprend des trucs ici, parfois)), je me dis que ça ne doit pas être très très clair, tout ça. Enfin bon, des histoires de poisson plus tard et avec quelques courses dans une enseigne culturelle industrielle dans la poche, j'étais prêt pour
la Blog party.
Pour ça, restait plus qu'à retrouver des jeunes crédules et innocents, pas encore trop corrompus par la blogosphère. C'est comme ça que j'ai rejoint
Francis, Grounx et
[V], dont je savais qu'ils ne rechigneraient pas au McDo et que je pourrai facilement impressionner avec les 3 personnes que je connaissais à la soirée. Après un repas gastronomique pour jeunes (ouais, j'ai feinté la caissière), on se dirige donc vers l'endroit. Comme je trimballe ma vie avec moi sous forme de sac, le videur fait un peu la gueule, mais ça passe. A peine rentrés, je me fais pin'ser par un
Panda qui cherchait à se débarasser de son stock, une
Mme A (qui a du mal à changer de pseudo) me fracasse les côtes par derrière (absolument!), mais je constate quand même que le pub a le bon goût de diffuser le match et que les anglais sont menés 3-0 (ça ne durera pas, mais c'est une consolation comme une autre). On visite un peu, on attrape à boire, on va voir les autis... les artistes du sous-sol, et finalement, on se trouve un coin, tranquille, juste devant la piste de danse, où on peut mater les gens. Je fais croire que je connais des gens comme
Miss Gally ou
Turalo, je fais peur à d'autres qui me connaissent pas comme
Monsieur Dream qu'a du être super content qu'une face de skin comme la mienne aime bien ce qu'il fait, mais surtout, j'ai partagé. Eternuements à répétition dans les allées, voire dans les verres pour les plus inattentifs, épandage de kleenex usagés pour création de pôle de germes à ciel ouverts dans les cendars... Que de l'amour. Plus qu'à rentrer chez mes logeurs pour exterminer leur propre boite de kleenex et leur fournir leur propre stock de bactérie (dans la poubelle).
Le reste du week-end a été un peu plus actif, je me souviens plus très bien, je n'ai plus trop l'habitude. Le
Festiblog bd devient une institution et cette année, l'organisation a été propre, carrée, pointue. Avec des tentes pour éviter la pluie qui se montent en deux minutes. Des plannings pour les chauffeurs de chaise (j'ai été la doublure chaise de
Fabrice Tarrin pendant 5 minutes, au moins). Des t-shirts blindés pour que les videurs ne souffrent des agressions des lecteurs en colère (ça arrive). Vraiment, c'était beau. Les gens arrivaient même à l'heure, c'était grand. Et par la magie du "bon, je vais désigner un dernier! Ceux qui sont derrière lui/elle, rentrez chez vous, badaux!", ils repartaient même à l'heure. J'ai eu l'impression qu'il y avait un peu moins de monde que l'an dernier, mais comme c'était mieux rangé, ce n'est peut-être qu'une impression. De toutes façons, tous les pitits blogueurs qu'on avait laissé à ma charge ont tous eu du monde devant eux, j'étais fier. Et puis ils étaient contents.
Le samedi soir,
Yannick et
Emilie avaient trouvé un super resto en face du Louvre rien que pour eux (et nous aussi un peu), c'était presque trop grand. En plus, c'était super bon. Surtout le plateau de fromage. Bon, certains ont du faire un choix cornélien entre les plaisirs fromagers ou les tentatives de sociabilisation (parce qu'après un de leurs fromages tu ne peux plus parler à personne), mais je crois que tout le monde était heureux malgré tout. Même que tout le monde était à l'heure le dimanche matin. Du coup, pareil, journée tranquille, même pas de pluie, des déplacements sanitaires de blogueurs à grosse queue organisés de main de maître par
Mike, des ravitaillements Starbuck inattendus mais bienvenus, des visites de blogueurs pas bd que j'étais bien contents de voir ( avec dans l'ordre d'apparition:
Ardente,
Largentula,
Denis et
sa chérie, et last but not least
Miss Blablabla aka l'ange 3), des gens qui me demandent des dédicaces ('tain, c'est dur à dessiner, l'hippopotame en fait)... Et toujours pareil, des éternuements bien placés pour toucher à la fois les auteurs et les lecteurs. Comme ça, pas de jaloux. Bon, certains des blogueurs ont eu un peu envie de me casser la gueule ou un peu peur, mais ça n'avait rien à voir. Et j'ai même pu avoir quelques dédicaces, dis donc. D'ailleurs, merci à
Zof,
Mike (qui a souffert en nous regardant nous empiffrer de Mentos gout Ice tea Pêche),
Poipoipanda aka le parrain,
Princesse Capiton et
Lenono. Voilà, restait plus qu'à ranger après tout ça et me déboiter les bras en achetant encore 2 tonnes et demi de bd à la librairie. J'en rajoutais une dernière couche en lachant quelques éternuements dans les allées, pour les retardataires, et histoire que ça dure un peu cette semaine.
Donc voilà, si vous suivez un peu la blogosphère bd, au moins celle qui était sur Paris ce week-end, ne vous étonnez pas si les compte-rendus tardent à venir. Je prévois une épidémie de grippe, de maux de cranes, de grosses fatigues sur une grande partie du paysage bédéphilique internetien pour les prochains jours.