Bon allez, soyons sérieux deux minutes et parlons un peu livre. Oui, oui, un vrai livre avec des mots écrits dedans. Oui, j'ai appris à lire, parfaitement! Un livre donc. Le livre d'une pote même. Mais c'est pas parce que c'est une pote que je t'en parle aujourd'hui, ami lecteur (toi aussi, tu sais lire, dis donc). Non, si aujourd'hui, je te parle du livre de Virginie, c'est parce que c'est du bon.
Le livre s'appelle donc L'illusionniste. Tu en as peut-être déjà entendu parler chez Tibou, vu qu'il a bien aimé aussi. Et pourtant, on n'a pas vraiment les mêmes gouts littéraires. C'est dire si cette histoire parle à tous. L'illusionniste, c'est l'homme aimant. Le problème est qu'il s'aime d'abord lui. Et il aime qu'on l'aime. Satisfaire son besoin de reconnaissance, d'amour, de domination. Ce bouquin montre à quel point l'amour peut être un ruban qui décore d'un côté tandis qu'il enchaîne de l'autre. Décoration du trophée convoité, enchaînement de la passion. L'amour comme un sport pour l'un, comme une drogue pour l'autre.
Le livre est écrit en phrases courtes. Rapides. Pressées. Qui traduisent bien le sentiment de dissimulation, de peur de se faire prendre. Mais aussi l'urgence, le rush du junky qui veut sa dose. L'intimité aussi. La proximité avec la narratrice qui s'adresse à la femme de son amant, à son enfant à naitre aussi. Une proximité qui fait qu'on se retrouve emporté dans l'histoire, dans l'urgence. Le train dans lequel j'ai commencé à lire aurait eu un peu plus de retard, je crois que je l'aurai lu d'une traite. Une sensation de familier pour beaucoup, je pense. Un espoir d'espoir. Mais ce n'est pas un conte de fée. C'est une histoire d'amour. Et pas une des plus faciles.
Vraiment, je ne peux que vous conseiller de lire ce bouquin. Pas parce que Virginie est une pote. Pas parce que je l'ai bien aimé. Mais parce qu'il est bien écrit. Qu'il est prenant. Et que cette histoire humaine, elle vous parlera sans doute plus que tout roman inventé.