27 mars 2008
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Encore en manque de sommeil perdu, j'attaque l'après-midi en luttant vaillament contre la sieste, agressive aux paupières. J'essaye de me contenter de ces sites où j'ai mes habitudes pour noyer mon ennui et essayer de tromper la somnolence insidieuse. Les prunelles jouant au giratoire dans leurs orbites, je dois laisser à voir à mes collègues un spectacle des plus troublants. C'est sans doute pour cela que Dina me lance sur la poésie.
La poésie ne m'a jamais parlé. Ou alors rarement. Pas celle des recueils en tout cas. Eventuellement, celle chantée mais c'est vraiment tout. Les mots tombent dans mon puits intérieur sans bruit et sans résonnance. En gros, ça m'emmerde. Mais apparement, ça évoque plein de trucs à Dina, notre super secrétaire ado goth de 54 ans. Ca doit être vendu dans le package avec les vêtements noirs et les faux ongles de la même couleur.
Elle a commencé à me parler de ce fameux poème de Baudelaire. Mais si, tu sais bien, celui où il faut aller voir si la rose est close. Et je ne sais pas pourquoi, elle est persuadé que je dois le connaitre. Comme tout le monde, je dois en connaitre les deux premières strophes. Et mon ami Google m'informe que Ronsard se retourne un peu dans son trou, avec l'aide de quelques vers charitables. Mais bon, toute fière d'évoquer ce merveilleux poète (français en plus), j'attends 2 minutes avant de la démentir. Se faire mousser pour googlerie, c'est petit.
Du coup, elle enchaine sur du Edgar Allan Poe et son magnifique corbeau. Là, pour le coup, ça doit être Baudelaire qui a traduit tout ça. Mais c'est comment déjà? The Crow? C'était beau comme film. Mon regard tourbillonant essaye alors de se stabiliser pour constater l'étendue de la chose, mais craignant la syncope brutale, je le laisse reprendre sa course vagabonde, en écoutant plutôt le corbeau qui trone au dessus de la porte du bureau, sur le buste de Pallas et qui dit "Jamais plus!".
La poésie ne m'a jamais parlé. Ou alors rarement. Pas celle des recueils en tout cas. Eventuellement, celle chantée mais c'est vraiment tout. Les mots tombent dans mon puits intérieur sans bruit et sans résonnance. En gros, ça m'emmerde. Mais apparement, ça évoque plein de trucs à Dina, notre super secrétaire ado goth de 54 ans. Ca doit être vendu dans le package avec les vêtements noirs et les faux ongles de la même couleur.
Elle a commencé à me parler de ce fameux poème de Baudelaire. Mais si, tu sais bien, celui où il faut aller voir si la rose est close. Et je ne sais pas pourquoi, elle est persuadé que je dois le connaitre. Comme tout le monde, je dois en connaitre les deux premières strophes. Et mon ami Google m'informe que Ronsard se retourne un peu dans son trou, avec l'aide de quelques vers charitables. Mais bon, toute fière d'évoquer ce merveilleux poète (français en plus), j'attends 2 minutes avant de la démentir. Se faire mousser pour googlerie, c'est petit.
Du coup, elle enchaine sur du Edgar Allan Poe et son magnifique corbeau. Là, pour le coup, ça doit être Baudelaire qui a traduit tout ça. Mais c'est comment déjà? The Crow? C'était beau comme film. Mon regard tourbillonant essaye alors de se stabiliser pour constater l'étendue de la chose, mais craignant la syncope brutale, je le laisse reprendre sa course vagabonde, en écoutant plutôt le corbeau qui trone au dessus de la porte du bureau, sur le buste de Pallas et qui dit "Jamais plus!".